mardi 5 août 2014

Quand la recherche de travail vire à l'obsession


Aujourd'hui, je vais vous parler de ce que je vis en ce moment, et c'est assez difficile car j'ai réussi à mettre des mots dessus qu'hier... Je pense que cet article peut servir à quiconque est au chômage pour ne pas tomber dans le même piège. Je suis au chômage depuis le 19 octobre 2013, soit plus de 9 mois. C'était la fin de mon CDD, donc je me suis préparée, enfin je croyais. La chute, quand en novembre je me suis retrouvée, malgré mes recherches d'emploi (ce qui ne prend pas 8h par jour), assez dépitée de ne rien faire de mes journées. Jusqu'à m'enfermer chez moi pendant tout le mois de novembre et pleurer toutes les semaines.

Passer d'une journée remplie à rien, un cap

Ça ne tournait pas rond. Mais même ça je ne m'en suis pas rendue compte moi-même. Et c'est finalement en me faisant ouvrir les yeux que j'ai été chez mon médecin en décembre demander à prendre des anti-dépresseurs. Pour un "coup de mou passager suite à la perte d'emploi".

Et puis au fil des mois, entre candidatures sans réponse et entretiens d'embauche sans suite, mon copain m'a dit de plus en plus souvent, jusqu'à ce que ma bulle éclate :


"Pourquoi as-tu changé ?"

En quoi j'avais changé ? Je ne savais pas. Depuis le début de l'année : 
- j'ai repris une activité sportive régulière,
- je vais au cinéma assez souvent,
- je m'habille plus "femme" (j'aime bien la tenue simple jean-baskets ou jean-sandales donc ce changement est assez fort pour moi),
- je me maquille davantage alors que mes journées sont vides,
- j'ai créé ce blog (cet article ne remet absolument pas en cause le plaisir que j'ai à blogguer),
- je tiens à faire disparaître mes boutons d'acné avec bien plus de hargne qu'auparavant,
- j'ai tenté un régime hypocalorique.

Pour moi, tous ces faits se rapportaient à une seule cause : j'ai envie de me sentir belle, de me plaire. Et c'est assez difficile. Mais pourquoi cette envie ? Je n'étais pas si mal déjà avant de commencer toutes ces choses. Néanmoins, je me sens réellement mieux à refaire du sport.

Des exigences personnelles hors bornes

Pourquoi se farder pour aller chercher du pain à 5 minutes à pied ? Aucune raison logique. Une véritable obsession incontrôlée. Le besoin de compenser mon échec de la recherche de travail par des réussites personnelles : réussir à supprimer mon acné, réussir à perdre du poids, réussir à se faire belle, réussir à gagner en force physique et en endurance, etc.

Ça ne rend pas heureux de se fixer autant d'exigences. Cela m'ajoute du stress inutile, un stress qui modifie ma façon d'être. Mon copain m'a dit qu'il "ne reconnaissait plus la Delphine qu'il a connu, naturelle". C'est vraiment blessant de faire autant d'efforts sur soi jusqu'à mettre de côté sa personnalité. Et ça ne règle rien au final. 

Il y a plusieurs raisons qui m'ont fait partir dans une telle prise de tête, dont familiales, ma mère ayant tendance à penser que si tu n'as pas de travail tu n'es rien. Alors pour moi commence un exercice pour me faire lâcher prise. Car le travail ce n'est pas toute notre vie, ce n'est pas ce qui construira notre vie de famille, ce n'est pas lui qui fera nos enfants même s'il amène un épanouissement professionnel certain.

2 commentaires:

  1. Je suis dans la meme situation. Entre les cvs , les entretiens, les rdv chez pole etc etc, en plus par chez moi le secteur dans lequel je recherche est bouche . Comme toi j ai décidé de creer mon blog durznt cette periode, comme toi je me maquille meme si mes journees sont vides et je me suis enfin mise au sport. A defaut de "reussir" sa vie professionnelle on peut s epanouir personnellement et profiter un peu des petites choses de la vie :)
    Bonne journee

    Virginie d unefilleablush.blogspot.com

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    1. Merci pour ton passage. En soi ce que je raconte est une bonne idée, mais ça ne me rend pas heureuse de faire ça, parce que c'est beaucoup d'efforts que de se tirer à quatre épingles pour rien. Or le principe s'est de s'épanouir ! Ya qu'avec le sport et le blog que je me fais réellement plaisir, donc ça je vais continuer, mais le reste je pense qu'il faut que je lâche prise. Après mon copain a encore mieux vu ces problèmes de compensation le mois dernier car une entreprise a rompu ma promesse d'embauche.

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